Né en 1949, Claude Nori découvre la photographie à dix-neuf ans à Toulouse grâce à Patrick Chapuis, alors qu'il se destinait à devenir réalisateur après des études au conser- vatoire du Cinéma français.
Ensemble, ils effectuent en 1974 leur première exposition dans le quartier de La Faourette et sont publiés dans la revue Photographie nouvelle.
En 1974, il quitte Toulouse pour Paris, se lie d'amitié avec le photographe Bernard Plossu et fonde Contrejour, à la fois journal, maison d'édition et galerie à Montparnasse qui devient rapidement le lieu de rencontre et de diffusion de la nouvelle photographie.
Il publie la plupart des premiers livres d'auteurs photographes comme Guy Le Querrec, Bernard Plossu, Amaud Claass, Denis Roche, Pierre et Gilles, Sebastião Salgado, Jean- loup Sieff, Gilles Peress, Luigi Ghirri et les humanistes, Robert Doisneau, Edouard Boubat, Willy Ronis, Sabine Weiss...
Claude Nori est représenté par polka galerie.
arrêt sur l'image galerie
Biarritz n'est pas qu'une station balnéaire, c'est un théâtre ouvert sur le monde sauvage, un cinéma d'apocalypse en même temps qu'une terre d'élection pour les épiphanies. Un paradis paradoxal, en somme, qui porte sa propre nostalgie tout en donnant acces au fameux « sentiment océanique » cher à Freud, c'est-à-dire à une promesse métaphysique.
Claude Nori s'y est installé en 1999 pour y être heureux et en faire son territoire rêvé qu'il photographie, doublé d'une nostalgie créative. La dolce vita italienne qu'il a maintes fois mise en avant dans ses livres se manifeste quelquefoïs sur les plages bordant l'océan comme un mirage étincelant. Biarritz devient alors Paradiso. Mais c'est Jacques-Henri Lartigue qui a inspiré la plupart de ses images. L'été, il se baignait tous les jours sur la plage du Port-Vieux. Un siècle plus tard, Nori perpétue la tradition, de même qu'il traque l'ombre de son aîné dans ses propres images, marchant sur ses traces, entre l'Hôtel du Palais et le Rocher de la Vierge. Un fragment d'éternité fixé dans un sourire adolescent, la complicité d'Isabelle, la femme aimée ou la voussure d'un homme contemplant les vagues. Les deux ont finalement porté la photographie à son plus haut degré de délicatesse et d'incandescence, archivant les joies simples de l'enfance, les accélérations du présent, la griserie des bains de mer et la folle beauté des instants vulnérables. Pour Claude Nori, la vocation de capter la vie au présent est moins un témoignage d'insouciance qu'une façon élégante et polie d'enregistrer la disparition en cours.
œuvres disponibles à la vente
Tirage pihmentaire sur papier baryté Hahnemühle (couleur)
Piezographie sur papier baryté Hahnemühle (noir et blanc)